Luxation et disjonction Acromio Claviculaire


Dr Franck Atlan

Qu’est ce que c’est? (Définition)

C’est une entorse (lésion ligamentaire) entre la clavicule et l’acromion (bec osseux provenant de l’omoplate), pouvant aller de l’élongation simple à la luxation acromioclaviculaire (perte de contact entre les 2 os) avec rupture complète de tous les ligaments.

Comment faire le diagnostic?

L’examen clinique révèle une mobilité anormale entre les 2 os, évoquant une “touche de piano”. Une radiographie acromio-claviculaire permet d’affirmer le diagnostic.

Quelles sont les complications immédiates?

On recherchera attentivement une autre lésion associée sur le membre supérieur.

Quel est le traitement?

Cela dépend du stade de l’entorse. Les élongations simples sont accessibles à un traitement “fonctionnel”: une simple écharpe soutenant le bras, associée à un traitement antalgique et du repos, suffit généralement.

Les lésions ligamentaires plus sévères peuvent aussi être traitée fonctionnellement; c’est ensuite la persistance des douleurs ou la limitation des activités qui conduiront éventuellement à un traitement chirurgical secondaire (après plusieurs semaines). Les luxations avec rupture complète de tous les ligaments peuvent justifier un traitement chirurgical en urgence (dans les 10 jours).

Toutes les techniques chirurgicales visent à replacer la clavicule en regard de l’acromion et à la stabiliser en place.

Quels sont les suites?

–  Quand tout se passe bien:

Quel que soit le traitement, la persistance de douleurs plusieurs semaines après le traumatisme n’est pas rare. En cas d’opération, l’hospitalisation dure en moyenne 2 jours, et une immobilisation de 6 semaines est nécessaire pour permettre aux ligaments de cicatriser. La reprise du sport est envisageable à 6 semaines en cas de traitement non chirurgical, à 3 mois en cas d’opération.

– En cas de problème:

Les entorses acromioclaviculaires de stade avancée traitées sans opération laissent parfois des douleurs persistantes pouvant aller jusqu à entraver les activités sportives, voire la vie quotidienne. Une chirurgie de stabilisation secondaire peut alors être proposée.

En cas de traitement chirurgical, comme dans toute opération, le risque théorique d’infection n’est pas nul; mais cette complication reste exceptionnelle grâce à la rigueur des protocoles de prévention.

Dr Franck Atlan