Fracture de la Tête radiale



Dr Franck Atlan

IMG_2916 (1)

Qu’est-ce que c’est?

La tête radiale correspond à la partie haute du radius, où il s’articule avec l’humérus. Il s’agit d’un disque épais entièrement recouvert de cartilage. On distingue les fractures non déplacées, peu déplacées et très déplacées.

Comment faire le diagnostic?

Une radiographie peut suffire à faire le diagnostic, et à évaluer le déplacement, la taille et le nombre des fragments. Un Scanner est parfois nécessaire pour préciser les dégâts osseux.

Quelles sont les complications immédiates?

On recherchera systématiquement des lésions associées au niveau de l’ulna (cubitus) et du poignet.

Quel est le traitement?

Cela dépend du déplacement, du nombre et de la taille des fragments.

– Une fracture de la tête radiale peu ou pas déplacée doit être traité de manière “fonctionnelle”: Une courte immobilisation par une simple écharpe pendant 8 à 10 jours permet de passer l’épisode douloureux, et la rééducation doit être la plus précoce possible pour éviter la raideur.

– Une fracture très déplacée doit être opérée:

* En cas de gros fragment osseux, l’intervention vise à remettre l’os en place (“réduction”) et à le maintenir par une vis ou une petite plaque.

* En cas de fragments osseux multiples et de petite taille, la réparation n’est pas possible, et il faut alors les retirer. On peut laisser un tissu cicatriciel se former à leur place, ou implanter une prothèse de tête radiale.

Quels sont les suites?

–  Si tout se passe bien:

Dans les cas favorables, une récupération complète des mobilités peut être obtenue. En cas d’opération, l’hospitalisation dure en moyenne 2 jours. La rééducation doit être débutée immédiatement et prolongée plusieurs mois. Le sport peut être progressivement repris à partir du troisième mois.

– En cas de problème:

La complication la plus fréquente est la raideur. La flexion extension du coude et la rotation de la main dans un mouvement de marionnette  (“Pronosupination”) peuvent être compromises. C’est pour éviter cela que la rééducation doit être débutée le plus tôt possible et suivie très sérieusement. En cas d’intervention chirurgicale, comme dans toute opération, le risque théorique d’infection n’est pas nul; mais cette complication reste exceptionnelle grâce à la rigueur des protocoles de prévention.

Dr Franck Atlan