Entorses et luxations des doigts


 Dr Franck Atlan

ENTORSE DE DOIGT

Ce sont des lésions très fréquentes, le plus souvent suite à un traumatisme en hyper-extension, par exemple dans le cadre d’une mauvaise réception de ballon.

Très douloureuses, elles peuvent parfois s’accompagner d’un important gonflement du doigt.
La réalisation d’une radiographie pour s’assurer de l’absence de fracture est alors nécessaire.

Le plus souvent, le traitement consiste à attacher le doigt traumatisé avec le doigt voisin (“syndactylie”), qui sert de tuteur et l’accompagne dans ses mouvements, sans imposer d’immobilisation stricte.

Dans certains cas, une attelle peut être proposée pendant quelques jours.

Un traitement antalgique et éventuellement anti-inflammatoire sont associés, ainsi qu’un glaçage et un arrêt temporaire des activités sportives.

La reprise du sport dépend surtout de l’évolution des douleurs.

Par la suite, en cas enraidissement résistant à la rééducation, et peut proposer une opération de libération des tendons voire des articulations (ténolyse voire téno-arthrolyse), afin de détruire les adhérences et de faciliter leur coulissement.

LUXATION DE DOIGT

Caractérisées par la perte de contact de deux surfaces articulaires au niveau d’un doigt, ces lésions sont fréquentes et potentiellement graves car très enraidissantes.

–         Luxation métacarpo-phalangienne :

Il s’agit d’une perte de contact entre la tête du métacarpien et la base de la première phalange.

Au niveau du pouce, l’articulation peut parfois être remise en place (“réduction”) sous anesthésie par une manœuvre externe sans opération (manœuvre de Faraboeuf).

Au niveau des autres doigts, la tête du métacarpien le trouve presque toujours coincé entre des tendons et des ligaments, et la remise en place (“réduction”) nécessite presque toujours une opération.

–         Luxation inter-phalangienne proximale :

Il s’agit d’une perte de contact entre la tête de la première phalange et la base de la deuxième phalange. La remise en place de l’articulation (“réduction”) est généralement facile par manœuvres externes sans opération, mais une intervention chirurgicale peut être nécessaire si le doigt reste très instable après réduction, ou si la luxation s’accompagne d’une ouverture cutanée (“luxation ouverte”), ce qui représente un risque d’infection.

Une immobilisation partielle (syndactylie) est ensuite proposée mais pour une durée n’excédant pas trois semaines, en raison de l’important risque de raideur.

Par la suite, en cas enraidissement résistant à la rééducation, et peut proposer une opération de libération des tendons voire des articulations (ténolyse voire téno-arthrolyse), afin de détruire les adhérences et de faciliter leur coulissement.

Dr Franck Atlan