Arthrose des doigts


Dr Franck Atlan

Qu’est ce que c’est ? (Définition)

L’arthrose correspond à la destruction d’une articulation par usure du cartilage. L’atteinte des doigts, c’est à dire des articulations inter-phalangiennes proximales (IPP) et distales (IPD), représente la localisation la plus fréquente de cette pathologie.

Comment faire le diagnostic ?

L’examen clinique met en évidence une augmentation de volume avec souvent une déformation et un enraidissement douloureux. La radiographie standard permet de visualiser la destruction articulaire et d’en estimer la gravité.

Quel est le traitement ?

En l’absence de gène fonctionnelle ou esthétique, et si la déformation n’est pas douloureuse, aucun geste chirurgical n’est nécessaire. En cas de raideur douloureuse, ou de déformation disgracieuse, un traitement chirurgical peut être indiqué. Au niveau de l’articulation inter-phalangienne proximale (IPP), on peut proposer la mise en place de prothèses, qui suppriment les douleurs et font généralement regagner de la mobilité.

Au niveau de l’articulation inter-phalangienne distale (IPD) les prothèses ne sont pas utilisables. Il est en revanche possible d’agir sur les nodules douloureux et disgracieux, que l’on peut retirer par une courte intervention chirurgicale.  Dans les cas les plus graves, on peut bloquer l’articulation en position utile (“arthrodèse”), afin de supprimer les douleurs et de gagner en stabilité.

Quelles sont les suites ?

–         Si tout se passe bien :

La douleur disparaît, et les doigts deviennent plus mobiles (IPP) et plus stables (IPD). La reprise des activités normales est progressivement autorisée au bout de 6 semaines.

La durée de vie des prothèses est toutefois limitée à quelques années, et il est ensuite nécessaire de le procéder à une nouvelle intervention.

–         En cas de problème :

Les prothèses articulaires (IPP) peuvent se désadapter de l’os et devenir douloureuses. On parle alors de descellement. L’arthrodèse (IPD) peut ne pas correctement fusionner d’emblée et nécessiter une nouvelle opération. Cette complication est assez rare.

Enfin, comme dans toute opération, le risque théorique d’infection n’est pas nul; mais cette complication reste exceptionnelle grâce à la rigueur des protocoles de prévention.

 Dr Franck Atlan